Le génial Deep End sort ces jours-ci dans une superbe édition Blu-ray chez Carlotta. Idem pour Essential Killing parmi les dix meilleurs films de l’année 2011, chez Studiocanal. C’est occasion de se pencher à nouveau sur l’œuvre de Jerzy Skolimowski photo en tête de texte, une des plus belles du cinéma moderne. Jerzy Skolimowski, né en 1938, fut une figure marquante du nouveau cinéma polonais des années 60 aux côtés de Roman Polanski avant de devenir un cinéaste insaisissable, à la carrière déroutante. Signes particuliers de Skolimowski à la fois poète et boxeur, acteur et réalisateur, franc-tireur et farouchement individualiste, comme en témoignent ses premiers films et ceux qui suivront, tournés un peu partout dans le monde. Walkover est le deuxième long métrage de Skolimowski, après Signe particulier néant 1964. Il y interprète le rôle principal, celui d’un étudiant désœuvré qui a raté son diplôme d’ingénieur et qui erre dans des paysages industriels incertains, jamais à sa place dans une Pologne en voie de modernisation. Rencontres pittoresques, humour grinçant, jeunes femmes agaçantes, mais surtout inventivité permanente de la mise en scène. Skolimowski, sans doute sous influence godardienne, comme beaucoup d’autres à l’époque, bouscule la syntaxe cinématographique, les bonnes manières et les habitudes. Le film débute par une image gelée, puis le regard caméra d’une jeune femme en gros plan, quelques secondes avant qu’elle ne se jette sous un train arrivant en gare. C’est de ce même train que va descendre le héros » de Walkover, trentenaire qui va accepter par dépit de participer à un tournoi de boxe amateur. Lui aussi regardera régulièrement la caméra dans des plans fixes où il semble jauger le spectateur, lui imposer des plans miroirs où se reflète une image inconfortable de la condition d’homme, entre rébellion et désillusion, parfaitement intemporelle malgré l’ancrage historique du film dans la post Nouvelle Vague européenne. Skolimowski est un cinéaste de l’énergie, mais d’une énergie vaine. Il s’agit plutôt de dépense. Son personnage est sans cesse en mouvement, mais il fait du sur place, marche à reculons ou reviens en arrière le plan, a la fois allégorique et d’une impressionnante vigueur physique, où le cinéaste saute d’un train en marche pour rejoindre le lieu qu’il venait de quitter, prisonnier de la société, incapable d’échapper à un présent stérile et à un futur guère excitant. Athlétique, il doit sa victoire sur le ring non pas à sa force mais à un gag humiliant qui donne sa signification au film le walkover » du titre, qui désigne dans le vocabulaire de la boxe une victoire par abandon. Skolimowski, comme son collègue Polanski, ne va pas supporter longtemps la censure politique de la Pologne communiste. Après La Barrière 1966, Haut les mains est interdit l’année suivante par la censure il faudra attendre 1981 pour qu’il soit projeté sur un écran. Skolimowski quitte son pays et commence une carrière erratique d’exilé perpétuel, filmant d’abord en Belgique le magnifique Départ, très proche des films de Godard il lui emprunte Jean-Pierre Léaud, génial en garçon coiffeur rêvant de devenir champion de course automobile, en Italie Les Aventures du brigadier Gérard que Skolimowski considère comme son pire film. Heureusement son installation en Grande-Bretagne lui sera plus profitable. Deep End 1970, grâce à la ressortie providentielle du film en salles cette année, puis en DVD et Blu-ray, dans une magnifique copie restaurée merci Bavaria et Carlotta a permis de revoir ce film culte, sans doute le plus beau de Skolimowski et l’un des meilleurs des nouveaux cinémas européens des années 60-70. On a pu dire que les meilleurs films anglais modernes avaient été réalisés par des étrangers Blow Up d’Antonioni, Répulsion de Polanski et surtout Deep End de Jerzy Skolimowski. En règle générale, les films des grands cinéastes en exil possèdent une qualité d’étrangeté et d’observation qui les rend fascinants. Skolimowski dans Deep End ne quitte presque jamais les locaux d’une piscine filmés à Munich, coproduction oblige !, mais un coin de rue, une entrée de boîte de nuit et un bout de campagne enneigée suffisent à restituer le Londres de l’époque, beaucoup moins glamour que celui d’Antonioni mais absolument authentique, avec ce mélange de mauvais goût, d’ambiances glauques et de candeur érotique. Considéré à juste titre comme un des meilleurs films jamais réalisés sur l’état d’adolescence thème déjà traité dans les premiers films de Skolimowski et son premier long métrage hors de Pologne Le Départ tourné en Belgique avec Jean-Pierre Léaud, Deep End fut longtemps confiné à un culte confidentiel en raison de sa rareté, seulement visible dans de pauvres copies 16mm ou 35mm en mauvais état qui avaient survécu aux outrages du temps depuis le début des années 70, période sinistrée des nouveaux cinémas du monde entier dont la redécouverte est toujours autant d’actualité. Ceux qui avaient eu la chance de le découvrir par hasard en gardaient un souvenir ébloui. Ils n’avaient pas rêvé. La ressortie providentielle de Deep End en apporte la preuve éclatante. Le film enfin restauré avec ses rutilantes couleurs pop venant balafrer la grisaille londonienne est chef-d’œuvre de mélancolie et de cruauté, ancêtre pas si lointain des teen movies » sensibles signés Gus Van Sant dans son exploration pleine d’empathie des émois définitifs de l’adolescence. C’est un film de peintre ce que le réalisateur deviendra lorsqu’il cessera de mettre en scène pendant dix-sept ans, de poète ce qu’il avait été avant de faire des films mais aussi de boxeur autre activité du cinéaste dans sa jeunesse, qui a maintenu dans tous ses films une violence incisive, une précision du geste et une énergie virile qui n’appartiennent qu’à lui. Un jeune garçon timide devient employé dans des bains publics de l’East End londonien. Chargé d’assister les clientes, il découvre un univers clos où la promiscuité et la nudité humides des corps sont propices à divers échanges et trafics pas très éloignés de la prostitution. Il s’amourache surtout de sa collègue, une belle fille à la réputation facile qu’il épie et tente maladroitement de séduire. Deep End a l’idée géniale d’inverser les rôles au garçon de jouer les pucelles effarouchées devant les avances sexuelles des rombières ménopausées, tandis que la fille Jane Asher, fiancée de Paul McCartney au moment du tournage, cynique et libérée, s’amuse avec les hommes et les envoie balader à la première occasion. La beauté de porcelaine de John Moulder Brown, petit prince prolo et héros rimbaldien de ce roman d’apprentissage désastreux en vase clos ajoute au charme fou d’un film tour à tour drôle et tragique, où explose l’art de Skolimowski ce mélange de poésie et de trivialité, d’énergie et de morbidité que l’on a retrouvé intact dans ses derniers opus, le superbe Quatre Nuits avec Anna film du grand retour au cinéma après dix-sept ans d’absence consacrée à la peinture, dans une retraite improbable à Malibu, et aussi retour à la terre natale polonaise, que j’avais montré en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2009 et le non moins génial Essential Killing en 2011 encore une histoire de désir vital et de voyage vers la mort. J’avoue n’avoir jamais vu Roi, dame, valet d’après Nabokov, dont l’échec laissera Skolimowski six ans sans tourner et Le Cri du sorcier film sur la folie avec Alan Bates, Susannah York et John Hurt. Douze ans après Deep End, Skolimowski réalise un deuxième chef-d’œuvre à Londres, Travail au noir. Un film ouvertement politique, mais avant tout une aventure humaine absurde et obsessionnelle, comme toujours chez le cinéaste. Décidé et filmé dans l’urgence, Travail au noir répond au traumatisme du coup d’état polonais de décembre 1981, vécu de loin par l’exilé perpétuel Skolimowski. Le contremaître Novak et trois maçons polonais viennent travailler au noir à Londres pour effectuer des travaux dans la maison d’un riche compatriote. Lorsque Novak, le seul à parler anglais, apprend la nouvelle du coup d’état militaire, il décide de ne pas en informer les ouvriers, de les maintenir dans un état d’ignorance et de retarder le plus possible l’échéance de leur retour impossible au pays. Encore un film de claustration, Travail au noir est l’histoire d’un projet insensé voué à l’échec et la métaphore astucieuse de la douleur d’un pays et de ses exilés. Jeremy Irons, plus que crédible en travailleur polonais, y livre une performance extraordinaire. Après ce chef-d’œuvre, la carrière de Skolimowski va continuer d’avancer en zigzags, avec un film bizarre sur a création et l’exil Le Succès à tout prix, tourné entre Paris et Londres et deux adaptations littéraires à moitié académiques et plutôt ratées Les Eaux printanières et Ferdydurke. Mais avant ces films décevants, Skolimowski réalise en 1986 l’excellent Bateau-phare, qui prolonge la thématique de la difficile relation père fils déjà au cœur du Succès à tout prix dans les deux films l’adolescent est interprété par le propre fils de SKolimowski, Michael Lyndon. Unique film véritablement américain de Skolimowski, cinéaste habitué aux productions apatrides, Le Bateau-phare entretient pourtant une relation ambigüe avec sa terre d’accueil. C’est un film qui reste au large du cinéma américain comme de son territoire, puisque l’essentiel de l’action se déroule en mer, sur un bateau-phare chargé de surveiller les côtes. Pourtant, Skolimowski s’acquitte de sa commande un film noir hustonien, quasi remake de Key Largo tout en signant un film très personnel l’un des premiers scénarios de Skolimowski, Le Couteau dans l’eau de Roman Polanski, était déjà un huis clos maritime. Le Bateau-phare s’organise autour de deux duels psychologiques, l’un entre un père et son fils, l’autre entre le père, capitaine d’un bateau-phare, et un gangster en cavale. Selon la règle des tournages confinés, l’histoire du film a contaminé son tournage, avec des affrontements d’ego entre Klaus Maria Brandauer dont la ressemblance physique avec Skolimowski n’est pas fortuite, puisqu’il joue le père de Michael Lyndon, son fils et le cinéaste, ainsi que des rivalités professionnelles entre Brandauer et son ennemi à l’écran, Robert Duvall. En adoptant un classicisme de façade et sans trop se soucier des conventions du genre, Skolimowski est parvenu à conserver la tension et l’énergie de ses plus grandes réussites les contingences de la réalité ont toujours nourri son art. Ce goût du mouvement – parfois immobile – et de l’absurde, de la fuite et de l’épuisement se retrouve démultiplié dans le dernier film en date de Jerzy Skolimowski, chasse à l’homme qui offre à Vincent Gallo l’occasion d’une impressionnante performance masochiste, le génial Essential Killing 2011, un des chefs-d’œuvre sortis cette année dans les salles françaises et qui lui aussi est désormais disponible en DVD et Blu-ray, édité par Studiocanal. Indispensable, cela va sans dire.Portraitplein de grâce du grand peintre en fin de parcours et du non moins grand cinéaste lieutenant blessé sur le Front des Ardennes, le film ajoute aux commandements du père et aux passions Paris Fashion Show - Chanel Frontrow Lucien Gainsbourg, alias Lulu Gainsbourg ici avec sa mère, Bambou, 25 ans, se lance dans la chanson avec la sortie d'un disque, le 14 novembre prochain, dans lequel il reprend les titres de son père accompagné, entre autres, par Iggy Pop, Scarlett Johansson et Vanessa Paradis. Briquet-Gorassini-Gouhier-Guibbaud-Orban/ABACA GAINSBOURG AND DAUGHTER WITH CESAR AWARD. Son père, Serge Gainsbourg, est ici accompagné de la demi-soeur de Lucien, Charlotte, née de sa relation avec Jane Birkin. Reuters LIONEL RITCHIE TALKS TO THOMAS GOTTSCHALK IN VIENNA. Lionel Richie, musicien et chanteur de soul américain aux multiples récompenses n'a pas hésité à faire tourner sa fille dans l'un de ses clips... REUTERS Paris Fashion Week - Celebs at Louis Vuitton Nicole Richie, s'est ensuite révélée au public américain grâce à l'émission de télé-réalité The Simple life dans laquelle elle apparait aux côtés de Paris Hilton. Elle est aujourd'hui connue pour son look de fashionista. Briquet-Gorassini-Gouhier-Guibbaud-Orban/ABACA File photo of the Spelling family in Beverly Hills Le producteur de séries américaines Aaron Spelling, décédé le 23 juin 2006, a laissé derrière lui une fille... REUTERS Tori Spelling, who portrays Alex in the movie Kiss the Bride, poses for a portrait in Los Angeles L'actrice Tori Spelling, révélée par Beverly Hills, la série réalisée par son père, enchaîne les petits rôles à la télévision, après une période tendue avec sa mère, qui l'a déshéritée. REUTERS Louis Chedid performs in Geneva A 63 ans, le chanteur Louis Chedid, lui-même fils de l'auteure et poète libanaise Andrée Chedid fait face à son fils... Loona/Abaca French singer Mathieu Chedid performs during the 25th Victoires de la Musique French music awards in Paris L'artiste Matthieu Chedid, alias -M-, joue principalement de la guitare sur scène. REUTERS peres'/ director Coppola arrives with his daughter Sofia for the world premiere of his latest movie 'Youth without Youth' at the Rome International Film Festival Chez les Coppola, on est cinéaste à succès de père en fille. Francis Ford est très fier de Sofia, qu'il accompagne régulièrement sur les tapis rouges. Sofia a également un frère, Roman, lui aussi réalisateur mais plus confidentiel. Chris Helgren/REUTERS _1-French actress Hesme, director Garrel and actor Garrel pose during photocall in Venice. Le réalisateur Philippe Garrel au centre fait régulièrement tourner son fils Louis à droite dans ses films, comme dans La promesse de l'aube. Ils posent aux côtés de Clotilde Hesme. REUTERS Celebs attending Radio taping - Paris Michel Sardou a lui aussi eu un fils, qui a préféré se tourner vers une toute autre scène... Guignebourg Denis/ABACA OSCAR played at the Theatre du Gymnase in Paris Davy Sardou à droite se produit régulièrement au théâtre, en France et à l'étranger. En 2004, il a composé une chanson pour son père, sur son album intitulé Du Plaisir. Gouhier Nicolas/ABACA peres celebres enfants connus mccartney Sir Paul McCartney est un rockeur. Sa fille est donc... REUTERS peres celebres enfants connus mccartney Une créatrice de mode! Stella McCartney présente régulièrement ses collections aux Fashion Weeks. Elle et son père sont de fervents militants pour la protection des animaux et de la nature. Elle pose ici avec Kate Hudson et une autre "fille de"... REUTERS peres Steven Tyler, l'étrange leader d'Aerosmith a une fille. Indice pensez à la bouche! REUTERS peres celebres enfants connus vip Liv Tyler est bien la fille de Steven! Elevée par un autre rockeur, Todd Rudgen, l'actrice a appris bien après sa naissance que le chanteur était son père. Sa mère, Bebe Buell, était mannequin et groupie pendant les années 1970. Maxppp peres'/_4-Kiefer Sutherland stands next to his father Donald Sutherland after being honored with a star on the Walk of Fame in Hollywood Kiefer Sutherland et son père Donald sont tous deux acteurs dans des séries télévisées. Kiefer sauvait le monde dans 24 tandis que Donald enchaîne les petits rôles au cinéma. Mario Anzuoni/REUTERS peres'/_2-Cast member Kravitz poses on the red carpet as he arrives for the screening of the film 'Precious' at the 62nd Cannes Film Festival Lenny Kravitz, icône de la pop. Le musicien a une fille... Regis Duvignau/REUTERS peres ...Zoe Kravitz. La jeune fille a hérité du sens du "cool" de son père. Elle a longtemps gravité dans le monde de la mode avant de s'orienter vers le cinéma. On peut la voir dans Transformers 3. Charles Platiau/Reuters peres'/_3-Sharon, Kelly and Ozzy Osbourne arrive at Brit Awards at Earls Court in London Le rockeur Ozzy Osbourne et sa femme Sharon entourent leur fille Kelly. La famille s'est mise en scène dans une émission de télé-réalité britannique. Cela a permis à Kelly de devenir présentatrice de l'émission de mode "Project Catwalk", maintenant terminée. Luke MacGregor/REUTERS peres Keith Richards accompagné de sa femme Patti Hansen à gauche et de leurs filles Alexandra et Theodora, mannequins toutes les deux. Fred Prouser/REUTERS peres'/_2-Rolling Stones band member Jagger gestures to photographers during a news conference in New York Mick Jagger, une légende du rock. Ses enfants n'ont pas osé se lancer dans la musique... Lucas Jackson/REUTERS peres celebres enfants connus vip Jade Jagger est créatrice de vêtements. Grande fêtarde, c'est aussi une amie de Kate Moss. REUTERS peres Elizabeth Jagger, plus jeune et plus discrète, est mannequin. Kevin Coombs/REUTERS peres'/_3-Irish musician and political campaigner Bob Geldof attends a news conference at the IMF Le musicien Bob Geldof est désormais très engagé dans la lutte contre la pauvreté. Mais ses filles suivent le trajet habituel de la "rockocratie"... Yuri Gripas/REUTERS peres Peaches et Pixie Geldof sont des fashionistas très en vue au Royaume-Uni. Les voici en train d'assister à un défilé Topshop. Luke MacGregor/REUTERS peres'/_1-Spanish singer Julio Iglesias gestures during a news conference in Beirut Le chanteur Julio Iglesias a séduit bien des femmes. Sa progéniture suit ses pas... Mohamed Azakir/REUTERS peres celebres enfants connus vip Enrique Iglesias est chanteur comme son père. En revanche, il n'a pas la même réputation de Don Juan. REUTERS _1-Former French tennis star Yannick Noah attends a news conference at the Paris Open tennis tournament On ne présente plus Yannick Noah, chanteur, tennisman et père de famille nombreuse. Jacky Naegelen/REUTERS peres'/_1-Chicago Bulls' Joakim Noah and John Salmons sit on the bench in Chicago Son fils le plus connu, Joakim, est joueur de basket en NBA. John Gress/REUTERS peres Jacques Higelin a cédé la première lettre de son nom et son goût pour la musique à son fils. Benoit Tessier/REUTERS peres'/_2-French singer Arthur H performs during the 24th 'Victoires de la musique' ceremony French music awards in Paris Arthur H, musicien et chanteur dont la voix ne rappelle en rien celle de son père. Benoit Tessier/REUTERS peres'/_4-French rock singer Hallyday performs at the Stade de France in Saint Denis Johnny Hallyday est père d'une grande famille, dont un fils qui a suivi ses pas. Philippe Wojazer/REUTERS peres celebres enfants connus vip David Hallyday, qui a bien retenu le jeu de scène de son père et sa demi-soeur Laura Smet se mettent à la chanson en duo. REUTERS Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre Assouline
Mon père est parti en douceur, dans sa maison du Capon, avec autour de lui l’ensemble de sa famille, dont sa femme », l’actrice Michèle Morgan, a déclaré à Reuters Danièle Thompson, la fille du a précisé que la santé de son père s’était considérablement dégradée ces derniers mois, qu’il était aveugle et Oury sera inhumé lundi au cimetière du Montparnasse à Paris, cérémonie qui devrait attirer de nombreux admirateurs du cinéaste. Il laisse un patrimoine considérable, il est tout à fait normal que ceux qui l’ont aimé puissent venir lui rendre un dernier hommage », a précisé sa président Jacques Chirac a fait part de sa grande émotion » et salué la mémoire d’un réalisateur et scénariste immensément populaire, acclamé par le public, maître du rire et de la bonne humeur », d’un formidable créateur de mythes ». Pour lui, les films de Gérard Oury font partie intégrante de notre culture et de notre imaginaire. Ils nous rappelleront toujours le souvenir d’un cinéaste extraordinairement doué, qui était aussi un homme de coeur et un véritable humaniste ».Le Premier ministre Dominique de Villepin, en visite dans le Finistère, a fait part de sa peine » et de sa tristesse ». »Je perds un ami et la France perd un de ses grands cinéastes, une grande figure du cinéma français. La Grande Vadrouille, Le Corniaud et Rabbi Jacob sont dans toutes les mémoires, cela fait partie du patrimoine des familles françaises, de ses films qu’on voit et revoit avec un bonheur identique », a dit le Premier ministre. »Gérard Oury est aussi un merveilleux représentant de l’esprit français, de l’humour, de la générosité, de la tendresse, avec des scènes mémorables qui appartiennent presque à nos vies », a-t-il poursuivi. Le maître du duo comiqueSorti en décembre 1966, La Grande Vadrouille, avec en vedette Louis de Funès et Bourvil, irrésistible duo comique déjà réunis dans Le Corniaud, avait attiré plus de 17 millions de spectateurs – le plus gros succès en France jusqu’à la sortie de Titanic en Oury naît le 29 avril 1919 à Paris, fils d’un violoniste, Serge 17 ans, il suit les cours de René Simon et entre au Conservatoire aux côtés de Bernard Blier et François Périer. Pensionnaire de la Comédie française en 1939 et 1940, il monte sur scène dans Britannicus mais doit bientôt fuir les lois antijuives du régime de Vichy et partir pour la en France après la guerre, il joue au théâtre tout en abordant quelques seconds rôles au cinéma, et passe à la réalisation en 1959 en tournant La Main 1961, Le Crime ne paie pas, avec Louis De Funès, est son premier succès comme ans plus tard, les pérégrinations en Italie et dans le sud de la France de son corniaud », Antoine Maréchal Bourvil, manipulé par l’ignoble trafiquant Léopold Saroyan De Funès, sont un succès phénoménal, avec 12 millions de confirmé et dépassé par La Grande Vadrouille près de trois ans plus tard, une comédie sur fond d’occupation allemande, avec un aussi époustouflant qu’irritant Louis de Funès en chef d’orchestre irascible, Stanislas Lefort, et un Bourvil aussi tendre que benêt, le peintre en bâtiment Augustin sont ensuite Le Cerveau 1968, La Folie des grandeurs qui réunit en 1971 Louis de Funès et Yves Montand, Les Aventures de Rabbi Jacob 1973, L’ As des As 1982 avec Jean-Paul Belmondo, toujours de grands succès Oury réalise deux films avec le blond feu follet Pierre Richard, La Carapate 1978 et Le Coup du parapluie 1980. Ce sont ensuite des comédies comme La Vengeance du serpent à plumes, Vanille fraise, La Soif de l’or, qui rencontrent moins de films s’espacent peu à peu. En 1993, Gérard Oury reçoit un César d’Honneur. En 1996, il signe Fantôme avec chauffeur, avec comme vedettes Philippe Noiret et Gérard Jugnot, puis en 1999 Le 2001, le Festival de Cannes lui rend hommage en lui remettant un Trophée du Festival ».
Selonla règle des tournages confinés, l’histoire du film a contaminé son tournage, avec des affrontements d’ego entre Klaus Maria Brandauer (dont la ressemblance physique avec Skolimowski n’est pas fortuite, puisqu’il joue le père de Michael Lyndon, son fils) et le cinéaste, ainsi que des rivalités professionnelles entre Brandauer et son ennemi à l’écran, Robert Duvall.
Imprimer E-mail Il est toujours difficile d'être le fils de son père, surtout lorsqu'on se nomme Renoir et que l'un, Jean, aspire par le cinéma à partager la célébrité de l'autre, le peintre, Pierre-Auguste. Toute sa vie, le cinéaste Jean Renoir a vécu dans l'ombre de son père, avec le sentiment d'être un raté. Dans la Règle du Jeu, film de 1939, interprétant le rôle d'Octave, il confie à sa partenaire, Nora Gregor, sur le perron du château de la Ferté Saint-Aubin, ce lourd secret qui lui pèse et dont il ne parvient pas à se défaire. Boudé par le public, si ce n'est à l'occasion de la sortie d'un seul film, La Grande Illusion de 1937, il a le sentiment de ne pas être à la hauteur de ce père à l'égard duquel il nourrit un sentiment de culpabilité. On le mesure dans La Chienne, film de 1931, dans lequel Jean Renoir raconte la déchéance d'un employé de banque, interprété par Michel Simon, qui vend tous les tableaux qu'il peint à ses heures de loisir pour entretenir sa maîtresse, une femme de mauvaise vie. Cette fiction, malgré son issue tragique, n'est pas sans rapport avec la réalité que connaît Jean Renoir, lui qui a épousé Catherine Hessling, dernier modèle de son père et actrice de ses premiers films. C'est pour elle qu'il dilapide son patrimoine en vendant les tableaux de son père. Peine perdue. Le succès n'est pas au rendez-vous. Ainsi un sentiment d'échec et de honte va l'habiter toute sa vie et parcourir toute son oeuvre. Le souvenir de ce père dont il se sent redevable, le hante. Sur le tard, alors que sa santé déclinante l'oblige à une activité réduite, c'est encore à son père qu'il consacre son temps en écrivant ce merveilleux livre autobiographique qu'il intitule tout simplement Pierre-Auguste Renoir, mon père. Il est très tentant aujourd'hui, lorsque l'on revoit Partie de campagne, de mesurer, dans ce petit film de 1936 l'influence picturale du père. Jean Renoir va tourner ce film dans cette propriété familiale de Marlotte, où Pierre-Auguste Renoir venait, avec des amis peindre sur le vif les canotiers sur le Loing. De même, plus de vingt ans plus tard, il plantera le décor du Déjeuner sur l'herbe dans le domaine des Collettes, aujourd'hui Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer où Pierre-Auguste Renoir, sur la fin de sa vie venait peindre tout en soignant ses rhumatismes déformants. On pourrait s'amuser à repérer et compter les plans de Partie de campagne qui renvoient, telles des citations, aux tableaux non seulement de son père mais également d'autres peintres qui travaillaient sur les mêmes motifs comme Caillebotte ou Monet. Mais on se tromperait lourdement si l'on croyait que Renoir cherche à reproduire dans son film ces modèles picturaux prestigieux. D'ailleurs les plans qui semblent le plus relever de l'école impressionniste, ne sont pas de Renoir mais de collaborateurs qui les exécutèrent en l'absence du patron » occupé à la préparation de son film suivant, Les Bas-Fonds. Pour bien comprendre ce rapport qu'il entretient avec la peinture, il faut souligner que Jean Renoir a vécu, toute sa vie, dans un environnement de peintres et c'est tout naturellement que son imaginaire s'est nourri des motifs , des sujets qui les ont inspirés. Les reflets des ciels changeants sur la surface de l'eau en mouvement, les vibrations lumineuses dans les frondaisons, les plaisirs des guinguettes au bord de l'eau construisent l'univers d'un cinéaste qui était d'abord le fils d'un peintre ». Le goût de la nature, l'amour des femmes qui habitent tous les films de Renoir relèvent de cet héritage sur lequel il revient dans ses Ecrits 1926-1971 Très souvent, des amis me demandent si je puis me considérer comme un élève de mon père. A cela, je leur réponds très fermement que non, je suis certainement influencé par mon père parce qu'on est toujours influencé par ses parents. Si j'avais été le fils d'un horticulteur, il est probable que je m'y connaîtrais en fleurs, en plantes, en jardins. Etant fils de peintre, il est évident que la peinture m'intéresse et, quand on regarde la peinture, eh, bien, la peinture vous influence. » S'il est un motif, dans ce film, qu'il emprunte à l'œuvre picturale du père, c'est bien sûr celui de la balançoire par laquelle Henriette, l'héroïne, interprétée par Sylvia Bataille, excite la curiosité et le désir des canotiers. Loin de recopier le tableau de son père, il s'en démarque. Alors que seule la mère est sur la balançoire du peintre, le cinéaste met en scène deux femmes, Henriette et sa mère et finit par isoler la première qui finit par s'exposer, avec toute l'innocence d'une vierge, aux regards des autres personnages et de la caméra. A la fixité du cadre pictural, Jean Renoir répond par la mobilité de sa caméra qui tourne autour du portique comme pour éliminer les gêneurs que sont la grand-mère, le mari et le fiancé, et isoler les deux femmes qui s'offrent alors aux regards chargés de convoitise des canotiers, des jeunes garnements, des séminaristes en promenade et bien sûr des spectateurs. Le cinéaste relève dans cette séquence un double défi. Tout en cherchant à s'affirmer face à l'œuvre de son père, il s'impose des contraintes techniques au service de son projet. En positionnant la caméra sur la balançoire, l'image animée de mouvements verticaux est à même de traduire le vertige éprouvé par Henriette mais aussi par les différents voyeurs, spectateurs compris que les dessous de la jeune fille excitent. Ainsi Jean Renoir s'écarte-t-il de la référence paternelle pour retrouver à travers elle un tableau de Fragonard, intitulé Les Hasards heureux de l'escarpolette, tant admiré par Pierre-Auguste Renoir. Ce dialogue que Jean Renoir noue avec la peinture est au service de sa stratégie narrative. La peinture, comme le cinéma posent le problème du regard qui peut se faire voyeur. A partir de cette séquence construite en référence à cette œuvre picturale, la caméra, dans Partie de campagne, a toujours un temps d'avance sur les personnages, comme si le destin de Henriette était conditionné par les attentes des spectateurs. Alors, juste avant de céder au canotier entreprenant, elle jette aux spectateurs, en gros plan, ce regard caméra , regard interdit qui les débusque dans leur position confortable de voyeur. Ainsi la balançoire, de motif pictural devient un motif cinématographique. Jean Renoir se démarque de l'œuvre de son père qui l'a nourri pour construire son regard de cinéaste. Au-delà de cet exemple célèbre, on comprend pourquoi Jean Renoir, malgré ses insuccès ou la piètre opinion qu'il pouvait avoir de lui-même, est considéré par tous les grands cinéastes comme la référence absolue, le maître, le patron. C'est certainement à l'influence de son père qu'il le doit. Dans son livre autobiographique, Pierre-Auguste Renoir, mon père, il rappelle que ce père, tant admiré, resta jusqu'au jour de sa mort à l'affût du motif ». Cette attitude de chasseur qui consiste à peindre devant le sujet pour mieux saisir la lumière et retranscrire avec toute la fraîcheur de la spontanéité, la sensation éprouvée devant le motif, on la retrouve dans toute l'œuvre cinématographique de Jean Renoir. Se démarquant de ses contemporains et même de bon nombre de réalisateurs d'aujourd'hui, il a toujours adapté, par l'innovation, la technique et l'a mise au service de l'acteur. Pour lui, ce n'est pas le scénario qu'il s'agit de suivre mais l'acteur poussé à l'improvisation par le metteur en scène. Par un jeu complice, chacun donnant le meilleur de lui-même, les sentiments les plus profonds s'expriment et les situations s'enrichissent de cette émotion contenue, donnée en partage aux spectateurs. C'est la grande leçon que Jean Renoir nous a donnée et c'est à son père qu'il la doit. Louis d'Orazio Si vous êtes adhérent, identifiez-vous pour pouvoir commenter l'article
Elevéepar un autre rockeur, Todd Rudgen, l'actrice a appris bien après sa naissance que le chanteur était son père. Sa mère, Bebe Buell, était mannequin et groupie pendant les
Article écrit par La vie suicidée de Vincent Van Gogh selon Maurice Pialat la tristesse durera-t-elle toujours ? À la fin de À nos amours 1983, le personnage joué par Maurice Pialat réapparaît pour régler ses comptes avec sa famille et leur parler un peu de Vincent Van Gogh Quand Van Gogh est mort, il a soi-disant prononcé une phrase …. Il a dit La tristesse durera toujours ». La tristesse durera toujours. Et ça me frappait beaucoup cette phrase parce que je me disais mais… En fait, je pensais comme tout le monde. Je croyais que c’était triste d’être un type comme Van Gogh. Alors je crois qu’il a voulu dire que c’est les autres qui sont tristes. Vous pensez pas ? C’est vous qui êtes tristes. » Ces quelques mots que le personnage de À nos amours a pour le peintre hollandais l’aident à illustrer un peu mieux le dégoût qu’il a pour sa femme et son fils ainsi que pour cette tristesse qui durera toujours. Il ne reconnaît plus son fils écrivain qui s’est vendu lui-même pour vendre ses livres, ni sa femme devenue vulgaire, vivant dans une hystérie permanente. Seule sa fille Suzanne Sandrine Bonnaire, encore libre, arrive à échapper à l’œil du père et lui donne un dernier moment de joie avant de le laisser seul. Police 1985 et Sous le soleil de Satan 1987 suivront À nos amours, mais Maurice Pialat pense peut-être déjà à Van Gogh lorsqu’il se trouve en face de Sandrine Bonnaire en 1983. Comme s’il était destiné à vivre seul, à crever seul – la gueule ouverte ou en silence comme le peintre -, le cinéaste courbe le dos dans À nos amours comme Jacques Dutronc dans Van Gogh. Il passe là , un instant, sans que personne ne le remarque. Si la scène finale de À nos amours fait exister le père comme jamais auparavant, pour Vincent Van Gogh, il faudra mourir. Suzanne aime son père mais selon ses mots à lui, elle l’aimerait surtout mort Les gens qu’on aime beaucoup, on voudrait toujours qu’ils soient morts ». De la vie de Vincent Van Gogh, Maurice Pialat choisit de filmer les dernières semaines qui ont précédé son suicide à Auvers-sur-Oise. S’il s’agit d’une période très productive pour le peintre – soixante-dix peintures en un peu plus de deux mois -, le cinéaste porte son regard ailleurs. Les peintures sont bien là , sur le chevalet ou au sol dans l’atelier, mais elles apparaissent comme hors de leur contexte. La toile est grattée, la couleur étalée à la lame des couteaux et les peintures une fois terminées tombent par terre, se salissent et se font transporter sous le bras. Avant d’être un artiste, Vincent Van Gogh est un travailleur, traînant ses outils dans les champs et se tuant à la besogne. Maurice Pialat choisit de ne pas introduire le peintre mais de le filmer là , descendant d’un train et s’installant en pleine campagne dans un hôtel de fortune. Le Vincent Van Gogh célèbre que le spectateur connaît au même titre que Leonard de Vinci ou Pablo Picasso n’est jamais réellement présent dans le film. Le cinéaste utilise cette culture populaire que chacun des spectateurs a pour construire Van Gogh de ses non-dits et de ses absences. Aucune peinture représentée dans le film ne semble avoir plus d’importance qu’un verre de vin, qu’une consultation chez le docteur ou qu’une scène d’amour dans la campagne. Comme c’est le cas dans quasiment tous ses films, le cinéaste tente d’ancrer son film dans le réel – ici, dans la réalité de l’époque. Entre la vie de Vincent Van Gogh, véritablement vécue par l’homme et sa peinture, Maurice Pialat construit son film. Seul, malade et loin de son frère Théo Bernard Le Coq et de sa belle-sœur Johanna Corinne Bourdon, Vincent Van Gogh, sous les traits que lui a donnés Maurice Pialat, traîne ici et là et cherche sa Suzanne. Si aucun moment de joie n’est filmé par Maurice Pialat lorsque Vincent Van Gogh se trouve face à l’une de ses peintures, dès que l’artiste est dégagé de son obligation de peindre, le film prend la lumière de toute part. La jeune Marguerite Alexandra London tombe amoureuse du peintre et grandit à ses côtés, un repas aussi joyeux que celui de Loulou 1980 est organisé dans le jardin du docteur Gachet Gérard Séty et même lorsque son voyage à Paris tourne en pugilat avec son frère, dans un bordel de la ville la vie apparaît tout de même, criarde et rieuse. La Suzanne de À nos amours est Marguerite mais elle est aussi tous ces instants où Vincent oublie qu’il est Van Gogh. Lorsqu’il se jette dans l’Oise, là même où les impressionnistes aimaient peindre, ou lorsqu’il fait l’amour avec Cathy Elsa Zylberstein, c’est comme s’il brûlait toutes ses toiles. La peinture comme moment de joie n’est présente que lorsqu’elle vit concrètement dans le réel à travers des gestes simples Johanna filmée comme une baigneuse d’Edgar Degas ou les balades dominicales à la manière d’Auguste Renoir. Les peintres, les artistes, c’est les autres. Théo ne cesse de lui rappeler et Maurice Pialat également lorsqu’il le filme à nouveau seul, contraint de retourner à une condition qui le tue. Ne pouvant plus peindre mais forcé de continuer à cause de tous ces yeux qui le regardent, Vincent Van Gogh se tire une balle de revolver dans le ventre et meurt en silence en tenant la main de son frère. Théo mourra six mois plus tard. L’amour présent dans la famille de À nos amours et entre Vincent et son frère devrait les protéger de tout. Ce ne sera jamais le cas et c’est de là que vient la déchirure. Gérard Depardieu terrorisé comme un gosse quand se termine Loulou est seul chez lui et ne sachant plus qui regarder, fixe dans un dernier plan la caméra. Peut-être qu’il se demande qui viendra lui tenir la main à lui. La tristesse durera donc toujours ? Si Maurice Pialat a tué Vincent Van Gogh, déjà la vie reprend. Les enfants jouent à la marelle, les femmes lavent le linge dehors et il va bientôt être l’heure de passer à table. Un peintre demande à Marguerite si elle a connu Van Gogh et la jeune fille lui répond que c’était un ami.
Ilentremêle avec subtilité l’histoire du père, peintre, au soir de sa vie, et du fils, cinéaste en devenir, sur fond de guerre de 14-18. Pour incarner Renoir père, Gilles Bourdos ne voyait
Jusqu’au 5 octobre, l’ancien Évêché d'Uzès présente Morceaux choisis de l’histoire de l’art XIXe et XXe siècle. 32 œuvres peinture et sculptures de 16 artistes issus de collections privées. Le Sud est le trait d’union entre les artistes présentés à Uzès. Tous y sont venus ou en sont issus. Le Sud et sa lumière. Le Sud et son "soleil qui écrase les sujets et accentue la couleur" souligne Marc Stammegna, commissaire de l’exposition. Expert international de l’œuvre de Monticelli, à l’origine de la Fondation Monticelli à Marseille, grand collectionneur, Marc Stammegna est venu s’installer il y a peu à Saint-Quentin-la-Poterie. De sa rencontre avec le maire d’Uzès est née une belle complicité et l’idée de créer cette exposition temporaire exceptionnelle, grâce à des prêts gratuits, issus du réseau de collectionneurs privés de Marc Stammegna. Marc Stammegna, Emmanuel Renoir et Jean-Luc Chapon, autour du tableau de Renoir représentant son fils, le futur cinéaste Jean Renoir. L’arrière-petit-fils de Renoir présent à Uzès Trente-deux œuvres de seize artistes de renom lire ci-contre dont certaines pièces ont rarement été exposées comme celle de Picasso, deux fois en 40 ans ou même jamais. C’est le cas d’une peinture d’Auguste Renoir représentant son fils, Jean, enfant, qui deviendra cinéaste. Jean était le grand-oncle d’Emmanuel Renoir, arrière-petit-fils du peintre. Emmanuel Renoir était présent lors du vernissage à Uzès, se disant "ému " de découvrir le tableau familial. "Renoir adorait le côté familial, il a réalisé une centaine de tableaux de ses proches ou de l’entourage familial, de sa maison… Il aimait transmettre ce qu’il avait autour de lui sans but commercial." Le commissaire de l’exposition affirme n’avoir eu aucun mal à convaincre les collectionneurs à prêter une ou plusieurs pièces pour une première exposition de cette envergure à Uzès. "Tous ont été convaincus d’avoir à Uzès un écrin exceptionnel ", note Marc Stammegna qui a trouvé une adhésion immédiate à ce projet de l’ensemble de la municipalité, "depuis l’adjoint de la culture, la conservatrice du musée, jusqu’aux services techniques" qui ont dû aménager en un temps très court des pièces de l’ancien Évêché, sous le musée Georges-Borias. "Le directeur régional de la Drac a été aussi très à l’écoute et a compris notre démarche." Un énorme effort a été fait sur la sécurité, tant au niveau matériel qu’en moyens humains avec des équipes de sécurité permanentes. Pour Jean-Luc Chapon, cette exposition est une grande fierté et la concrétisation d’un vieux rêve. La ville, labellisée d’art et d’histoire qui compte déjà deux festivals renommés avec les Nuits musicales et Uzès danse, ajoute une nouvelle dimension à son offre culturelle. "Avec notre musée, notre nouveau centre culturel, il nous manquait une grande exposition et surtout un chef d’orchestre. On l’a trouvé avec Marc Stammegna", conclut le maire. Preuve de l’engouement pour Uzès, Marc Stammegna affirme pouvoir déjà présenter les expositions des trois prochaines années. Ouvert tous les jours sauf le lundi Exposition au premier étage de l’ancien Évêché, 1 place de l’Évêché, tous les jours sauf le lundi de 10 h à 19 h jusqu’au 5 octobre. Tarif 7 €. Tarif réduit 5 €. Visite commentée 10 €. Tarif réduit 8 €. Billets en vente sur place à l’Office de tourisme, 16 place Albert 1er, ou à l’office municipal de la culture, 1 Place du Duché. Également en ligne sur et sur Cinq visites commentées par le commissaire de l’exposition et la conservatrice du musée Borias auront lieu à 18 h jeudi 19 mai, mardi 28 juin, jeudi 21 juillet, jeudi 18 août et jeudi 8 septembre.
Ilsétaient mon père et ma mère, de toute éternité, et pour toujours. L’âge de mon père, c’était vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n’a jamais changé. L’âge d’Augustine, c’était le mien, parce que ma mère, c’était moi, et je pensais, dans mon enfance, que nous étions nés le même jour. “ (2) Pagnol et l’enfance
Publié le 08 novembre 2021 à 18h00 Le père et le fils réunis le temps d’un concert. Le Cabaret Ça swingue chez Gradlon » ouvrira ses portes les 12 et 13 novembre à 20 h 30 et sera consacré aux chansons du regretté Graeme Allwright. Son fils, Christophe, guitariste-comédien, se joindra à Jean-Luc et Mary du groupe Les Hoboe le temps d’un hommage à son père. Christophe Allwright, la Bretagne et surtout les environs de Penmarc’h sont, pour vous, des lieux de vibrants souvenirs ?Lorsque j’étais enfant, j’ai passé de magnifiques vacances près de la chapelle de La Madeleine. J’avais fait la connaissance du peintre Jean Bazaine. Très vite, j’ai admiré cet homme. Adulte, je suis revenu sur ces lieux, j’y ai rencontré Mélaine Favennec et très vite notre amitié est née. J’aime ses chansons. Et, il y a peu de temps, j’ai appris que Jean-Luc et Mary vivaient par là . Nous avons pu discuter des chansons de Graeme et en choisir certaines pour le votre jeunesse, guitariste, vous avez accompagné votre père dans de nombreuses tournées ?J’avais 16 ans, j’ai effectivement participé à des tournées, mais j’ai vite arrêté, trop de produits illicites circulaient et j’ai senti le alors que vous vous tournez vers le théâtre ?Ma mère, Catherine Dasté, appartenait à une longue lignée de comédien, j’ai pris des cours de théâtre. Je suis entré au Théâtre du Campagnol créé par Jean-Claude Penchenat. C’était une troupe constituée en Scop, nous avions une autonomie. J’ai joué dans la fameuse pièce Le Bal » une création du Campagnol. Le cinéaste Ettore Scola a assisté à l’une des représentations et a été séduit. Il a tiré son film éponyme, dans lequel, les comédiens du Campagnol ont joué. Malgré le succès du film nous avons à peine été payés et n’avons pas été invités à la cérémonie des César alors qu’il était en êtes aussi l’un des fondateurs de la ligue d’improvisation française ?Une troupe québécoise, qui pratiquait l’improvisation, était à Paris. Elle m’a servi de modèle. J’ai aussi fondé la Compagnie des Compagnons de route qui a beaucoup vous êtes revenus à vos amours de jeunesse en tournant à nouveau avec votre père ?Les dernières années, je l’ai à nouveau accompagné. Je voulais faire deux albums, l’un consacré à ses chansons, l’autre aux miennes. Mon fils, guitariste, devait y participer. Le projet dans un premier temps a avorté. Puis, mon père a disparu et j’ai repris le projet. Au printemps, les deux albums devraient voir le les 12 et 13 novembre, à 20 h 30, à la MPT du Moulin-Vert. Tarif 13 €.
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